Ovni : la conference de curitiba – au bresil – du 15 au 19 septembre 2007 – compte-rendu de gildas bourdais

J’ai eu la chance d’être invité au Brésil comme conférencier à la conférence annuelle de Curitiba, du 15 au 19 septembre, en remplacement de Jacques Patenet qui était invité mais n’a pu s’y rendre. J’y ai parlé, comme je l’ai déjà fait plusieurs fois cette année (en Italie, à Saint-Marin, et aux Etats-Unis, à Roswell puis à Washington) de la relance de l’ufologie officielle en France. J’ai été également invité à parler de Roswell, en remplacement de Stanton Friedman, lui aussi indisponible.Incidemment, c’était ainsi la troisième fois cette année que je « remplaçais » Jacques Patenet, mais j’ai bien précisé chaque fois que c’était en tant qu’auteur indépendant.Toutefois, Yves Sillard avait approuvé mon texte.

Curitiba est une belle ville de plus d’un million d’habitants, proche de la côte atlantique, à mi-chemin entre Rio de Janeiro et Buenos Aires, mais cette conférence était loin d’avoir l’importance et l’impact médiatique de celle qui s’était tenu quelques jours plutôt à Washington D.C., le 12 novembre, au National Press Club. Cependant, cette conférence, intitulée bravement « Second Forum Mondial d’Ufologie », a été une belle réunion de participants de plusieurs pays d’Amérique du Sud – Brésil, Uruguay, Chili, Pérou, auquel se sont joints des conférenciers américains et européens. Le projet des organisateurs était de faire le point sur les études « officielles », ou proches de services officiels, dans ces différents pays, et l’on peut dire qu’ils ont bien atteint cet objectif. L’assistance était assez nombreuse, avec 300 à 400 participants selon les jours, et il convient de souligner l’ambiance cordiale et positive qui a prévalu, aussi bien entre les intervenants et les organisateurs que de la part du public. Je n’ai pas pu suivre tous les exposés, ne comprenant pas le portugais, mais un peu l’espagnol, suffisamment pour en retenir essentiellement ceci : l’ufologie se porte assez bien dans ces pays d’Amérique du Sud. Cela est dû, me semble-t-il, à une forte présence des ovnis dans ces pays, notamment ces dernières années.

Citons d’abord, parmi les orateurs brésiliens :

  • Le Dr Carlos Alexandre Wuenche et le Dr Ronaldo Rogério de Freitas Mourão, deux astrophysiciens qui ont parlé de la recherche de la vie extraterrestre;
  • Le Dr Ricardo Varela, informaticien, qui a parlé des erreurs d’interprétation en ufologie;
  • Rafael Cury, organisateur de la conférence avec Marco Antonio Petit et Ademar José (« A.-J. ») Gevaerd, qui ont présenté des aspects importants de l’ufologie au Brésil.

Pour les autres pays, ce sont principalement :

  • Le général Ricardo Bermudez et le professeur Ricardo Fuenzalida, pour le Chili ;
  • Le colonel Ariel Sanchez pour l’Uruguay ;
  • Le Dr Anthony Choi pour le Pérou ;
  • Le Dr Richard Haines pour les Etats-Unis ;
  • Nick Pope pour la Grande-Bretagne, et moi pour la France.

Tous ces intervenants ont fait des exposés solides sur l’ufologie dans leurs pays, en l’illustrant de cas souvent très intéressants, dont je vais essayer de donner quelques exemples. Mentionnons, d’emblée, le témoignage de Nick Pope et du Dr Anthony Choi, qui venaient de faire partie du panel de Washington et qui en ont fait un compte-rendu très apprécié.

Le Dr Richard Haines, un ancien responsable à la NASA du service des « facteurs humains dans l’espace » (Space Human factors Office), est aujourd’hui responsable scientifique du NARCAP (National Aviation Reporting Center on Anomalous Phenomena), groupe privé d’étude des observations aériennes, et tout spécialement des questions de sécurité. Sa plus récente étude est celle de l’observation supposée d’un ovni au-dessus de l’aéroport O’HARE à Chicago, le 7 novembre 2006, qui avait eu un certain retentissement médiatique. L’étude complète, de 150 pages, est publiée sur le site du NARCAP, et il vient de la résumer dans la revue IUR (International UFO Reporter, vol. 31 No 3). Il n’en a pas parlé à Curitiba, mais il a en revanche évoqué toute une série de cas remarquables, dont certains sont connus mais d’autres beaucoup moins, dans différents pays. Parmi les cas les plus impressionnants, citons celui d’un pilote civil mexicain, Carlos Antonio de los Santos Montiel, confronté à trois petits ovnis en forme de soucoupes, le 3 mai 1975, qui vinrent se placer autour de son avion Piper PA-24 et le mirent en difficulté. Ce cas est exposé également sur le site web du NARCAP
L’opinion globale du NARCAP est, à l’instar du rapport « Condign » britannique que Richard Haines a cité, que les ovnis ne semblent pas menacer les avions. Ils recommandent aux pilotes de garder leur sang froid, mais reconnaissent cependant qu’il leur faut parfois faire des manœuvres brutales d’évitement, dans les cas de Ne ar miss, c’est-à-dire de collision évitée de peu.Richard Haines a d’ailleurs cité, pour finir, un cas d’accident qui semble bien dû à une collision avec un ovni, aux Etats-Unis.Le 23 octobre 2002, un petit avion de transport de courrier Cessna 208B Grand Caravan s’est écrasé près de Mobile, dans l’Alabama, après que le pilote ait signalé par radio la proximité d’un ovni, l’obligeant à dévier de sa route.On a retrouvé l’avion coupé en deux, avec des traces de matériau non identifié, alors qu’il était tombé dans un marécage qui ne pouvait produire un tel effet. Ainsi, pour Richard Haines et le NARCAP, la question de la sécurité aérienne, lors de rencontres avec des ovnis, reste bien posée, et ils font une série de recommandations à ce sujet, à commencer par l’établissement d’une norme internationale de rapport d’incident aérien.

Le professeur Rodriguo Fuenzalida, du Chili, président de l’AION, groupe d’investigations ufologiques, a présenté de nombreux documents photographiques et vidéo, montrant une variété d’ovni, depuis des formes classiques jusqu’à des apparitions étranges, presque fantomatiques, que n’ont pas remarqué les témoins mais qui apparaissent sur les photos. Il a aussi évoqué des cas d’interaction entre ovnis et témoins. Une vidéo des plus remarquables montre un ovni, de forme rectangulaire, qui semble s’enfoncer graduellement dans l’eau, non loin d’un rivage. On voit que, bien qu’il soit sociologue de profession, Rodrigo Fuenzalida ne craint pas d’étudier les cas les plus étranges, et n’est pas du tout sur la ligne, prudente et ambiguë, d’un Pierre Lagrange en France. Il m’a dit d’ailleurs qu’il avait bien apprécié ma présentation de l’ufologie française, dont je n’ai pas caché les difficultés.

Le général Ricardo Bermudez, également du Chili, a créé en 1998 l’organisme officiel, à la fois militaire et civil, chargé d’enquêter sur les ovnis, appelé le CEFAA(Comite de Estudios de Phenomenos Aeros Anomalos). Son opinion sur les ovnis est on ne peut plus claire : «Personne au monde ne peut nier l’existence des ovnis ». À mon avis, avec une telle déclaration, il n’est pas près d’être invité sur une de nos « grandes » chaînes de télévision nationales. Il a exposé, notamment, un cas de rencontre aérienne avec un ovni, et a fait écouter l’enregistrement du dialogue du pilote avec la tour de contrôle. Il a signalé, d’autre part, de nombreuses observations d’ovnis dans le désert d’Atacama, au nord du Chili.

Le général Bermudez s’est félicité des contacts qu’il avait pu nouer avec d’autres pays, notamment avec l’Uruguay, et la France à l’époque du SEPRA. Il se souvient bien de Jean-Jacques Velasco qui avait fait une visite au Chili, et il m’a recommandé de lui transmettre ses salutations (ce que j’ai fait volontiers).

Le colonel Ariel Sanchez était le représentant de la commission d’enquête officielle de l’Uruguay, le CRIDOVNI, qui est l’une des plus anciennes en activité puisqu’elle a été créée en 1979 au sein de la force aérienne. Un organisme civil, non gouvernemental, le CRIFAT, a également vu le jour en 2001. Incidemment, l’Uruguay travaille avec l’Argentine, mais ce pays n’est pas aussi organisé pour l’étude des ovnis, ce qui explique son absence à la conférence.Pour le Pérou, le Dr Anthony Choi, avocat, a participé à la création du groupe OIFAA, au sein de la force aérienne péruvienne, On peut y souligner la bonne coopération entre civils et militaires, comme au Chili. Anthony Choi a fait, lui aussi, un exposé intéressant, richement illustré.Il semble s’intéresser particulièrement à des cas de contacts à « haute étrangeté ».

Tous ces représentants, officiels ou officieux, de ces pays d’Amérique du Sud, visiblement actifs et concernés par cette présence des ovnis, ont aussi en commun de souhaiter le développement d’une véritable coopération internationale, qui existe déjà entre eux, mais qu’ils souhaitent voir s’étendre au monde entier, en particulier en Europe et aux Etats-Unis. Ils ont ainsi regretté que le GEIPAN n’ait pu être présent à cette réunion.

Je termine ce compte-rendu rapide avec Nick Pope, qui a de nouveau fait son exposé classique sur l’ufologie en Grande-Bretagne, et sur ses enquêtes pendant trois ans au Ministère de l’Air britannique (MOD). Il a confirmé avec force l’affaire de Rendlesham, qui venait également d’être exposée à la réunion de Washington par deux des principaux témoins, le colonel Halt et le sergent Jim Penniston. Au sujet de Penniston, soulignons qu’il a bien redit, à Washington, avoir observé l’ovni de très près au sol, pendant une demi-heure, jusqu’à le toucher, alors que des sceptiques continuent à citer une première déclaration faite par le canal militaire, dans laquelle il disait s’en être approché à environ 50 mètres. Nick Pope a redit, il y a juste quelques jours sur la liste UFO Updates, que ce premier témoignage de Penniston avait été sciemment minoré.

Nick a aussi présenté de nouveau, à Curitiba, la fameuse journée du 31 mars 1993, avec une vague d’observations d’ovnis en forme de triangles, notamment sur la base de Cosford. Je lui ai signalé en privé que certains l’avaient vu, à une émission tournée en Allemagne, où il semblait dire que, tout compte fait, il s’agissait sans doute d’avions secrets. Pas du tout, m’a-t-il assuré. C’est un mauvais tour qu’on lui a joué en Allemagne, en extrayant habilement d’un long entretien un passage où il pouvait donner l’impression d’avoir dit cela ! Avis aux amateurs qui rêvent de« passer à la télé »…

CORENC, EN 1978: une sphère rouge, des  »hublots » jaunes, et un départ fulgurant

Angel Grazioli continueà animer le groupe Orion, qui a déjà réalisé de nombreuses enquêtes, principalement dans le Languedoc, mais parfois ailleurs. C’est ainsi qu’il nous expose cette fois-ci une observation faite dans l’Isère, il y a trente ans, par M. Jean-Gabriel Vallier. On peut contacter Angel Grazioli et le groupe Orion, soit en écrivant à l’adresse suivante: 18, place de la Clairette, 34500 Béziers, soit en téléphonant au 08 71 23 45 64, soit envoyant un e.mail à: agorion@wanadoo.fr ou encore un fax au (33) 04 67 30 73 14.

Voici le témoignage (rédigé le 24 août 2007) d’une observation remontant à l’année 1978. Point d’observation: le 4 avenue de Belledonne, 38700 Corenc. Cette localité jouxte la limite nord de Grenoble, au pied du Massif de la Chartreuse.

« Je regagnais ma chambre après avoir regardé un film à la télévision. Il était donc probablement plus de 22h00. La pièce était plongée dans l’obscurité (il faisait nuit noire, et je n’ai pas allumé la lumière en entrant); je suis allé à la fenêtre. J’ai regardé dehors (la vue donne sur le sud-ouest, direction le massif du Vercors). J’ai tout de suite remarqué une sphère dans le ciel, un rouge très vif, mais qui en même temps ne semblait pas éclairer autour. Je me souviens d’un alignement de points jaunes dans le diamètre de la sphère. J’ai toujours utilisé le terme de « hublots » pour décrire ce détail. Cette couleur jaune tranchait par rapport au rouge de l’appareil.

il me semble que l’engin était au moins aussi gros que la pleine lune. Peut-être même plus gros, mais ma mémoire peut me jouer des tours. Ce qui est sûr, c’est que l’appareil était immobile. Je l’ai observé plusieurs secondes. Je ne peux pas dire combien de temps je l’ai observé immobile, mais cela n’a pas été très long: entre 5 et 10 secondes, pour donner un ordre de grandeur, mais pas plus, c’est sûr.

j’ai été impressionné, car l’observation était très nette, les contours de l’appareil étaient très délimités. Puis cet appareil a disparu. Non pas disparu sur place, mais je me souviens qu’il s’est déplacé à grande vitesse et qu’il a disparu derrière le mont Rachais (1080 m d’altitude). Il a donc eu une trajectoire en direction du nord-ouest. J’ai été très frappé par cette vitesse, puisque d’une station immobile, il a pris une grande vitesse instantanément. Il serait possible, avec une carte, de calculer la distance parcourue. Je me souviens bien de ce déplacement fulgurant. Quand j’y repense, c’est ce qui m’a le plus impressionné. J’ai vu l’appareil franchir la vallée et disparaître, peut-être en une ou deux secondes; cela m’a beaucoup frappé, car c’était presque instantané. je suis descendu précipitamment pour le dire à mon père. Nous avons regardé un bon moment, mais nous n’avons rien vu. Mon père m’a conseillé d’aller me coucher. Je me souviens d’avoir été quelque peu dépité, de susciter aussi peu d’enthousiasme.

Angel Grazioli, LDLN numéro 390, page 35.

LE MYSTÈRE DE DALOA (N°394 de LDLN)

Récemment, LDLN a recueilli quelques renseignement concernant plusieurs cas d’abductions survenues en Afrique Noire: plus précisément, en Côte d’Ivoire et au Gabon. C’est grâce à M. Gérard Chassain que j’ai eu connaissance de l’affaire que voici, sur laquelle nous avons bon espoir de revenir dans un futur très proche, avec des éléments complémentaires. Grâce à lui, et en sa présence, j’ai pu recueillir les souvenirs d’un couple d’Ivoiriens, Mme Abiba Diaby et M. Billy Touré.

D’un point de vue ufologique, cette affaire présente un intérêt exceptionnel, puisqu’il s’agit d’un cas d’abduction de très longue durée. Au cours des cinq dernières années, nous avons exposé deux histoires de ce genre: tout d’abord, l’affaire Oble dans notre numéro 375, puis l’affaire dite « de l’Aveyron » (LDLN 381 à 384). Ces deux récits nous avaient laissés pantois et dubitatifs, pour des raisons évidentes. Le seul autre cas de cette catégorie qui vienne aussitôt à l’esprit est celui de « l’instituteur », révélé par Roselyne Colle (« Rose C ») dans son livre. Visiblement, les exemples de tels témoignages sont peu nombreux, et ils ont tendance à se confondre avec les histoires de contactés… ce qui n’en facilite pas l’étude. Or voici qu’une affaire africaine apporte un éclairage nouveau, et inattendu, sur cette incroyable question des abductions de longue durée.

Abiba Diaby se souvient d’avoir vu à la télévision ivoirienne, vers 1998 ou 99, une émission (remarquablement longue: « au moins une heure ou une heure et demie ») dans laquelle un homme nommé Savané racontait une expérience absolument extraordinaire. Cela se passe à Daloa, qui est la troisième ville du pays, à 400 km à l’ouest-nord-ouest d’Abidjan. Un soir, vers 18 ou 19h peut-être, Savané quitte son travail (il était employé au réfectoire du Lycée 3)… et il disparaît de la circulation, complètement.

Au bout d’un ou deux ans, il réapparaît. Mais ce n’est plus tout à fait le même homme. En effet, il n’est jamais allé à l’école, et ne savait ni lire ni écrire. Or il a acquis des connaissances, qui étonnent maintenant ceux qui le connaissent. Il parle aussi, en plus de sa langue maternelle, un langage inconnu. Il crée même une école !

À ceux qui lui demande où il était, et ce qui s’est passé pendant tout ce temps, il explique qu’après avoir quitté son lieu de travail, alors qu’il se dirigeait vers son domicile, il est soudain tombé nez à nez avec… une soucoupe ! Des personnages inconnus se sont emparés de lui et l’ont emmené dans leur engin. Il est évident que dix ans après l’émission de télévision, Mme Diaby n’en garde qu’un souvenir incomplet. Mais elle se souvient que dans l’étrange témoignage qui l’a frappée, il était question d’êtres de plusieurs couleurs, de leur mode de vie, et notamment des fruits qu’ils consommaient.

Trois jours après cette émissions, qui avait fait un certain bruit dans le pays, la télévision avait annoncé le décès subit du héros de cette histoire. Il était mort trois jours après l’avoir révélé publiquement. Pour le moment, nous ne savons pas comment il est mort, et d’innombrables questions restent sans réponses. Mais, grâce à un remarquable concours de circonstances, nous devrions en savoir plus sur cette affaire, très prochainement. Les histoires d’abductions de longue durée offrent-elles une avancée vers la solution du problème OVNI ?

Article de Joël Mesnard

MONTRÉAL HOTEL HILTON-BONAVENTURE

Le 7 novembre 1990, Montréal (Canada), va vivre un des meilleurs cas Ovnis au monde. Il fera suite à la fameuse vague de 1990 en Europe (note de LDLN: voir la vague du 5 novembre 1990 dans les différents numéros de la revue LDLN).

Le témoignage concordant de dizaines de personnes ayant vu le phénomène viendra crédibiliser encore plus le cas. Durant des années l’enquête commencera à partir des clichés pris par un journaliste photographe du quotidien La Presse, qui a été appelé sur place, M. Marcel Laroche, et qui immortalisera l’OVNI. Comme si la « vie » de l’OVNI, ce soir là, avait commencé au moment où il est entré dans le « nuage »…

Mais encore plus probant est le rapport écrit d’un policier qui s’est retrouvé sur les lieux presque au début de la manifestation. Il s’agit de l’agent françois Lippé. Malheureusement son rapport n’a pas été utilisé comme preuve. Remédions à cette lacune immédiatement. Donc, analysons chronologiquement ce cas. Selon les clients qui sont sur le toit de l’h^tel Hilton-Bonaventure ils voient un immense objet foncé dans le ciel. Selon les témoins, l’objet ressemble à l’objet vu dans le film « Rencontre du 3ième Type ». Donc, nous sommes loin d’une réflexion lumineuse sur un nuage… puisqu’il n’y a PAS de nuages à ce moment là. L’objet se déplace dans un silence absolu de l’édifice de la Bourse vers l’hôtel.

Les témoins avertissent la sécurité de l’hôtel qui avertira à son tour les services de policiers de la ville de Montréal. L’agent François Lippé et plus tard l’agent Robert Masson arrivent sur les lieux et en feront un rapport que je vous décortique ici. Précisons ici que dans son rapport de 5 pages et demie, l’agent Lippé utilise le mot « objet » pas moins de 13 fois. Ici tous les extraits se rapportant au mot « objet »:

1- « NATURE DE L’ÉVÉNEMENT: Objet non identifié… »

2- « …J’ai reçu un appel à 20:07 concernant un objet bizarre… »

3- « … on me mentionna que l’objet… »

4- « …cet objet lumineux était… »

5- « … l’objet lumineux… »

6- « … l’objet peut ressembler… »

7- « … l’objet lumineux avec 7 points… »

8- « … l’objet lumineux… »

9- « … selon la version des témoins, l’objet… »

10- « … moins l’objet était visible… »

11- « … et on pouvait remarquer que l’objet… »

12- « … observé et vu cet objet… »

13- « … que l’objet observé… »

L’agent Lippé reçoit un appel à 20h07: « … Concernant un objet bizarre au-dessus de la piscine extérieur de l’hôtel Hilton de la place Bonaventure… »

L’agent arrive sur les lieux à 20h11. À 22h30 il indiquera:  » l’objet n’était plus visible, couvert par les nuages… » Donc un écart de 2h et 19 minutes… SANS NUAGES. Sans oublier qu’avant que l’agent Lippé arrive, l’objet était déjà visible des témoins. Donc encore plus longtemps à la vue de tous. D’ailleurs, justement, l’agent indique dans son rapport: « … l’objet était très visible au début de l’observation car le ciel était clair et dégagé… »

Pour résumé, ce qui ressemble à ce qui a été vu dans le film Rencontre du troisième type a été aperçu plus de 2 heures et demie avant qu’il ne disparaisse dans ce nuage… Ensuite, ce que l’agent Lippé nous apprend dans ce rapport est à la limite inquiétant puisque:

  • Il téléphonera à l’aéroport de Dorval qui le référeront à la tour de contrôle.
  • Là, on kui dit que «  ce ne sont pas les premiers appels sur ce sujet… mais qu’ils n’ont rien à signaler sur leurs radars… »
  • Ensuite, il appel la Défense Nationale. Un téléphoniste, qui ne veut pas s’identifier, le réfère à la Police Militaire.
  • Il parle à un agent Tardif de la Police Militaire qui l’avise:  » qu’il ne peut rien faire dans cette situation, qu’il ne peut le réfèrer à aucune personne et qu’il avisera ses supérieurs… plus tard »
  • À 21h30, il rencontre l’agent Morin de la section Enquêtes Fédérales de la GRC (note de LDLN: Gendarmerie Royale du Canada).
  • À 21h45, via l’agent Proulx, il demandera les caméras de surveillance de l’hôtel…
  • À 21H45, également, arrivé sur place l’agent O’Connor de l’identité pour prises de photos…

Nous sommes en droit à nous poser des questions légitimes face à un cas aussi probant:

  • Est-ce que les radars de l’aéroport de Dorval n’ont réellement rien repéré cette nuit-là?
  • Pourquoi la Police Militaire ne peut rien faire dans cette situation, n’est-ce pas un cas d’intrusion d’un « appareil inconnu en Terre Canadienne? »
  • Que sont devenus les enregistrements des caméras de l’Hôtel pris par l’agent Proulx et où sont-ils maintenant?
  • Si ce n’était pas important pourquoi la Section Enquêtes Fédérales c’est rendu sur place?
  • Les photos prises de l’agent O’Connor des témoins, où sont-elles et elles ont servies à qui?

Comme conclusions à ce cas plus que probant, et voulant fermer le clapet à ceux qui ont osé affirmer qu’il ne s’agissait «  que d’une aurore boréale » ou « d’une réflexion des lumières de l’édifice du 1000 de la Gauchière (en construction à ce moment là) », voici ce qu’indique l’agent Lippé sur son rapport:

«  Croyant qu’il pouvait s’agir des faisceaux lumineux qui pourraient parvenir du chantier de construction du 1000 de la Gauchière (Gare STRSM), (RF: Grue illuminée par de gros projecteurs), nous avons fait éteindre ces projecteurs. Après que tout fut éteint, on pouvait encore remarquer deux faisceaux lumineux au même endroit que l’objet observé… »

Ici il faut ajouter que « … selon le rapport signé conjointement par M. Bernard Guénette, alors président d’une petite entreprise de simulation par ordinateur et par M. Richard Foster Haines, brillant spécialiste de l’interaction homme-machine au centre de recherche Nasa-Ames en Californie (…) le négatif des photos prises par le photographe de la Presse, Marcel Laroche, a été digitalisé sur ordinateur au moyen du programme « Perceptics Nu Vision image scanner » (…) On a tiré un graphique de cette photo pour mettre en évidence la densité lumineuse de l’ovale entourant le disque.

« Ce tracé, lit-on dans le rapport, représente le changement de densité optique produit par un objet aérien… Cet objet est si brillant qu’il a saturé le film sur une grande moitié de diamètre » (…) Il est difficile de mettre en doute la crédibilité de Richard Haines, hautement réputé pour sa rigueur intellectuelle et sa compétence, après trente ans d’une carrière fructueuse à la NASA… » (1)

Voilà pourquoi, à mon humble avis, l’OVNI de la Place Bonaventure à Montréal, ce 7 novembre 1990, est un des meilleurs, sinon le meilleur cas Ovni qui existe…

  1. Résumé de la l’article du journal La Presse du 01/05/1992.

Fait à Québec ce 21 août 2022

Jean Morissette, enquêteur québécois

ENQUÊTE DE JOËL MESNARD

ENQUÊTE PARU DANS LE NUMÉRO 365…

ENQUÊTE DE G.METZ

Cette article est paru dans le numéro 375 de LDLN

Une découverte en ufologie: Le parasitage des rentrées atmosphériques



LAS VEGAS, DÉCEMBRE 1991 (LDLN 310) Partie 1.

Répondant à l’aimable invitation de Wendelle Stevens, j’ai assisté, durant la deuxième semaine de décembre 1991, à un congrès international d’ufologie organisé à Las Vegas. Ce fut une expérience très intéressante, que je voudrais faire partager, autant que possible, aux lecteurs de LDLN.

Wendelle Stevens

Les courants ufologiques qui se sont exprimés là-bas se distinguent assez nettement de l’ufologie qui nous est familière. Je souhaite donc avant tout, dire deux mots de cette différence, pour dissiper tout risque de malentendu.

L’ufologie française (européenne, peut-être) est une ufologie prudente: ici, on craint avant tout de se tromper, d’aller trop loin. Il y a à cela des raisons bien ancrées dans notre mentalité: commettez une erreur de jugement, et on vous montrera du doigt pendant vingt-cinq ans. Résultat: nous vivons en alerte permanente, tendus, soupçonneux et crispés. Ce n’est pas le meilleur climat pour la réflexion.

Les américains (du moins, ceux que j’ai côtoyés pendant une semaine) voient les choses autrement. Ils n’ont ni notre frilosité, ni notre prudence. Ils foncent, sans trop se soucier de certains détails. Lorsqu’ils ont décidé de s’intéresser au problème OVNI, ils ne se demandent pas à chaque instant (comme nous avons tendance à le faire) si ce problème est digne de leur attention, et si leur réputation ne risque pas d’en souffrir. Ils ont  »de la suite dans les idées », et c’est un point très positif. Cette médaille à portant son revers: il leur arrive d’accepter sans sourciller des informations suspectes. Autant la mentalité européenne est exagérément soupçonneuse dans bien des circonstances , autant il paraît évident que certains ufologues (pas seulement des Américains, d’ailleurs) manquent parfois de prudence

Un problème qui nous concernera bientôt

Par moments, j’ai senti planer le parfum un peu âcre d’une ufologie a-critique, ou non- cri-tique. Il faut dire que les stands de l’exposition jouxtant la salle des conférences dégageaient une ambiance « nouvelle âge » assez particulière.

On y vendait (cher) des T-shirts spécialement décorés pour capter « les ondes bénéfiques », assurant punch et sérénité à qui les porte. Le concepteur d’une pyramide démontable, en tubes de cuivre, proposait d’essayer les vertus de son engin. On s’assoit sous la pyramide, et au bout de quelques instants, on se sent reposé. J’ai essayé: ça marche, mais à mon avis, le fauteuil y est pour quelque chose. Il y avait également une dame qui vendait des soul portraits, c’est-dire des portraits non pas de votre visage, mais de votre âme. L’âme, figurez vous, à l’aspect de taches roses et bleutées. C’est moins dur à faire qu’un portrait normal!

Ce ne sont que trois exemples, et il n’est pas nécessaire de développer davantage. Or, ce genre de stand côtoyait d’autres, qui représentaient une ufologie de bon aloi. Une telle juxtaposition ne gêne pas outre mesure les Américains (mais je ne serais pas étonné de voir le problème se poser bientôt chez nous, où les mentalités sont un peu différentes).

Un stand était tenu par la branche américaine d’une certaine secte bien de chez nous. Ses représentants (au demeurant fort sympathiques) étaient les seules personnes là-bas, qui parlaient la langue de Desproges et de Montesquieu (et pour cause: ils étaient tous, soit Français d’origine, soit Québécois). Le contact était donc difficilement évitable. Je vais vous faire un aveu: j’ai même dîné chez eux, un soir. N’ayez pas peur, le contact avec ces gens (incroyablement épanouis et heureux de vivre) est resté courtois, mais superficiel. Ils ont dû comprendre, dès les premiers instants, que je n’étais pas recrutante, et n’ont rien tenté. De mon côté, je me suis abstenu de trop leur parler d’ufologie, un domaine qui semble ne pas avoir grand sens pour eux: ils se soucient peu du 5 novembre et de toutes ces choses pesantes et géométriques.

Il est vrai qu’il ne faut pas accorder trop d’importance à ces stands, qui ne jouaient qu’un rôle accessoire. Ce qui comptait avant tout, c’était la qualité des conférences.

des contributions remarquables

Je suis reconnaissant à Wendelle Stevens, de m’avoir permis de rencontrer des gens comme le Dr James Harder, Clifford Stone, Paula et Ron Watson, Amaury Rivera, Wilson Sosa, Bob Oechsler, et quelques autres encore, sans oublier John Lear, à qui j’aurais volontiers posé des questions pendant six mois, si ç’avait été possible.

Pour des raisons purement pratiques, il m’est pas possible de rendre compte de la totalité des interventions. J’ai choisi d’approfondir certains sujets, ce qui m’a obligé à en négliger d’autres. Je regrette que le temps m’ait manqué pour recueillir toutes les informations qui étaient effectivement accessibles.

La majeure partie ds contributions, lors de ce congrès, relevaient d’une ufologie extrêmement « dure », comme vous pourrez le constater à la lecture du numéro 311 de LDLN (sur notre site, la seconde partie).

Ma propre intervention, selon le souhait des organisateur, a porté sur les cas d’abductions (enlèvements) en France. C’est un sujet (délicat) que nous évoquerons donc prochainement.

  1. Les organisateurs: Wendelle Stevens et Bob Brown

Wendelle Stevens est retraité de l’U.S. Air Force avec le grade de lieutenant-colonel. Il a derrière lui une longue carrière de pilote. A la fin de la seconde guerre mondiale, il a « fait » du P-51 et du P-47. Il a même pris part aux essais opérationnels des versions P-47M et P-47N. Il a ensuite piloté de nombreux types de chasseurs de l’USAF, pour terminer sa carrière sur cette machine assez monstrueuse qu’était le F-101 « Voodoo ».

Intéressé (le mot est faible) par le problème OVNI depuis la fin des années quarante, il s’est spécialisé dans un domaine délicat: les photos d’ovnis. il en possède une collection impressionnante, et dirige une affaire qui s’appelle UFO Photo Archives. Il est le conseiller technique de la luxueuse revue trimestrielle UFO journal of facts (P.O Box 17206. Tucson. az 85710, USA), dans laquelle on trouve, sur papier glacé, de surprenants clichés en couleurs. Il est également l’éditeur de nombreux livres qui sont principalement des récits de contactés, avec tout ce qu’ont peut s’attendre à trouver dans ce genre de littérature. Il faut une immense dose « d’ouverture d’esprit » (appelons cela ainsi), pour être convaincu, par exemple, par UFO contact from Planet Acart, d’Artur Berlet, traduit du portugais par Stevens lui-même.

Depuis quelques années, Wendelle Stevens s’est beaucoup intéressé au contacté suisse Edward « Billy » Meier, qui produit , à un rythme soutenu, de splendides clichés de soucoupes impeccablement cadrées sur fond de paysages alpins.

Ces soucoupes, aux formes très « adamiennes », sont les véhicules à bord desquels ses amis habitants des Pléiades viennent de temps à autre lui rendre visite !

(L’authenticité des clichés de Billy Meier a fortement mise en doute, et avec de sérieux arguments, par divers ufologues américains: le GSW de William Spaulding, Kal. K. Korff. puis Dennis Stacey et Bruce Maccabee. Notre ami Claude Maugé nous signale à ce sujet les références suivantes: Mufon UFO Journal n°154, de décembre 1980, 173, de juillet 1982, et 236, de décembre 1987.)

Bob Brown, l’autre organisateur du congrès, est l’auteur d’une cassette vidéo sortie un mois auparavant et intitulée UFO’s: A need to know (OVNI: Le besoin de savoir).

Réalisée avec le concours d’un professionnel de haut niveau, Ted Oliphant, cette cassette de 90 minutes est articulée autour de quatre thèmes: une interview de Linda Moulton Howe, qui fait depuis quelques années un travail de recherche considérable sur les cas de mutilation de bétail; une séquence consacrée au crash de Roswell; une autre qui fait le point sur une récente vague d’observations dans la région de Fyffe (Alabama); enfin une interview du très énigmatique (et quelque peu suspect) Bob Lazar, dont nous reparlerons dans LDLN 311 (et nous en deuxième partie, note du site web).

Il est certainement possible de se procurer cette cassette, en s’adressant à la société Vidéo City, à Oakland (Californie), mais attention ! Les cassettes américaines ne sont pas lisibles sur les magnétoscopes en service en France. L’adaptation à notre système est possible, mais il est très difficile de trouver un labo équipé pour ce travail.

2. des documents extraordinaires : l’ovni de Mexico

Pour qui s’intéresse plus aux preuves de la réalité des OVNI qu’à tout le reste, la contribution la plus remarquable à ce congrès fut certainement celle du Mexicain Jaime Mossan. Ce journaliste travaille depuis vingt ans pour la télévision mexicaine, et il a reçu un certain nombre de distinctions pour la qualité de sont travail.

En 1980, à Barcelone, il a reçu un prix pour le film qu’il avait réalisé sur le Monarque, un papillon migrateur qui, au cours de sa brève existence, parcours une distance de 5 000 km, du Canada jusqu’au Mexique. En 1982, on lui a décerné à Washington un prix pour le meilleur programme de télévision au monde sur les problèmes démographiques. Il a également reçu deux prix mexicains, en 1983 et 1987, ainsi qu’une distinction décernée par l’ONU pour ses réalisations sur les problèmes d’environnement. Il est membre de Programas de Investigacion, une organisation créée à Mexico en 1991 et qui a pour but de réaliser des enquêtes sur les problèmes d’environnement (particulièrement dramatiques au Mexique) et les problèmes sociaux et politiques.

Jaime Mossan nous a raconté ce qui s’est passé pendant l’éclipse de soleil du 11 juillet 1991, à Mexico. Cette éclipse vient au second rang, parmi celles de notre siècle, pour sa durée, avec 6 minutes et 54 secondes (contre 7 minutes 20 secondes pour la plus longue). C’est, de loin, la plus longue éclipse totale qui ait pu être observée d’une grande ville. Elle a duré de 13H22 à 13h28. Evidemment, à peu près tout le monde, à Mexico, avait le nez en l’air, et tous ceux qui était équipés pour filmer ou prendre des photos étaient bien décidés à ne pas manquer l’événement. Au moins dix personnes, dans différents quartiers de la ville, ont enregistré sur bande vidéo des images d’un ovni visible dans une direction autre que celle de l’éclipse. Il s’agissait d’un objet discoïde épais, apparemment métallique, visible sous un diamètre apparent un peu inférieur à celui de la pleine lune, en direction du sud de la ville. Il pourrait s’agir là d’une observation « historique », comparable par son importance à celle de Los Angeles, dans la nuit du 25 au 26 février 1942, ou au 5 novembre 1990 en France.

3. Le courage et la ténacité: Clifford Stone


Par un beau jour de l’été 1957, le jeune Clifford E. Stone, âgé de 7 ans, entend un bruit inhabituel, qui lui fait lever la tête. Il voit alors passer, à une cinquantaine de mètres de lui, un gros objet blanc, opaque, rond, entouré de deux anneaux tournant en sens inverses. Malgré son jeune âge, il est profondément marqué par cet incident, qui fait naître dans son esprit un grand élan de curiosité. En 1991, le même Clifford Stone publie un volumineux dossier (230 pages), bourré de documents officiels (pas tous faciles à interpréter, ni même à déchiffrer), intitulé UFO’s: Let the évidence speak for itself (OVNI: Que l’évidence parle d’elle-même). Cet ouvrage tend à démontrer que le gouvernement américain « n’a pas dit la vérité au public, au sujet des OVNI ». Stone se borne pas à constater cette pratique (bien délicate à apprécier correctement), alla condamne, et conclut par ces phrases: « Le gouvernement ne doit jamais mentir au peuple, pour quelque raison que ce soit, dans une démocratie qui est réellement pour et par le peuple. Les gens ont le droit de savoir la vérité, quelle qu’elle puisse être. »

Entre ces deux événements, que séparent trente-quatre années, Stone a vécu avec beaucoup d’obstination l’aventure que sa curiosité et sa conscience lui ont imposée. Etant donné qu’il était militaire de carrière, donc astreint à certaines obligations, cela ne s’est pas toujours passé sans heurts. Le 31 mai 1985, le sergent Clifford E. Stone est affecté au ROTC (Reserve Officers Training Corps) de Roswell (Nouveau Mexique), et chargé de tâches administratives. Il est alors âgé de 35 ans, et a déjà derrière lui une longue carrière dans l’armée américaine, carrière qui l’a mené dans de nombreux pays. Depuis plusieurs années, profitant des possibilités offertes par le Freedom of information Act (FOIA? 1974), il s’est efforcé d’obtenir de diverses agences gouvernementales le plus possible de documents relatifs aux OVNI. C’est une longue quête qui exige beaucoup de persévérance.

Le fait de se trouver à Roswell, avec les rumeurs attachées au nom de cette ville, renforce l’ardeur investigatrice de Stone. Fin 1986 et au début de l’année suivante, les choses commencent à se gâter. Depuis le 6 novembre 1986, il a entrepris une démarche par l’entremise du Sénateur Peter V. Domenico, auprès de la NSA ( Agence Nationale de Sécurité). Cette démarche vise principalement à obtenir confirmation de l’existence ou de la non-existence du projet Snowbird, bizarrement révélé à la communauté ufologique en 1985, par un document de provenance suspecte (et que Stone soupçonne d’être faux).

La NSA répond au Sénateur Domenici (qui joue le rôle d’intermédiaire entre Stone et l’agence) que cette demande met en jeu la sécurité de la nation. Que les choses soient bien claires: ce n’est pas le supposé projet Snowbird, qui met en jeu des considérations de sécurité nationale, c’est le fait que Stone ait tenté une démarche par l’intermédiaire d’un Sénateur.

Ce n’est pas une simple fin de non recevoir, c’est l’annonce d’un choc en retour. Stone est convoqué par un lieutenant-colonel qui lui rappel l’existence d’une circulaire interdisant au personnel toute initiative du genre de celle qu’il a prise. S’il recommence, il tombera sous le coup d’un certain article 15, et sera passible de non judicial punishment. C’est à dire qu’il passera en cour martiale. Aux Etats-Unis comme ailleurs, la justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique. Stone le sait. Va-t-il se montrer raisonnable?

Non. Il poursuit ses démarches auprès de la NSA, toujours par l’entremise du Sénateur Domenici. Parallèlement, il continue à demander, à l’U.S Air Force notamment, la communication de documents concernant diverses affaires: les observations de Téhéran (19 septembre 1976) et de Woodbridge (27 décembre 1980), une affaire de MIG-23 cubain abattu par un ovni, les projets (ou prétendus projets) Aquarius, Moon Dust et Blue Fly…

Si l’on en juge par la réaction à ces demandes, ces diverses questions semblent étrangement brûlantes. C’est d’autantnt plus surprenant qu’officiellement les ovnis continuent à « ne pas exister » et à « ne pas poser de problème à la défense des Etats-Unis ». Tout n’est pas d’une clarté limpide (surtout pour un lecteur français) parmi les documents reproduits dans Let the évidence speak for itself, mais certains passages sont très éloquents. C’est le cas d’une longue lettre (p.148) adressée par la NSA au Sénateur Domenici, le 30 septembre 987. Cette lettre dit clairement que les documents en possession de l’agence (NSA) dans lesquels apparaissent les termes « objets volants non identifiés » sont « classifiés » (c’est-à-dire: secrets), et que la FOIA ne permet pas la divulgation de tels documents. En d’autres termes: Tout est communicable, sauf ce qui ne peut être communiqué.

Stone a bien cherché les ennuis, il les trouve: le lieutenant-colonel qui l’a mis en garde lui arrange un rendez-vous avec un psychiatre (militaire, cela va sans dire) à Fort Bliss, au Texas. L’officier a clairement Stone dans le collimateur. Pourtant, il n’a pas dû prendre toutes les précautions qui s’imposaient, car le psychiatre signe un papier certifiant que la santé mentale de Stone est en tous points satisfaisante: il est simplement « stressé », en raison de relations difficiles avec sa hiérarchie.

Se sentant menacé (et il n’a peut-être pas tort…), Stone sollicite une entrevue avec un military lawyer (littéralement: un avocat militaire),qui se trouve également à Fort Bliss. Par téléphone, le 27 octobre 1987, l’avocat explique à Stone qu’il ne peut pas faire grand chose pour lui. Stone est affecté dans un bureau, au sous-sol, où il est seul et où il n’a rigoureusement rien à faire. Ce genre de « travail » n’est pas fatigant, c’est sûr, mais cela devient vite déprimant. On espère, évidemment, que Stone va craquer.

Il ne craque pas. Pire: il s’obstine. Il continue à envoyer des lettres, demandant la communication de documents concernant les OVNI, et il envoie des déclarations à divers journaux. Certains d’entre les publient, notamment le El Paso Times, le Roswell Daily Record, le Albuquerque Journal, et un journal de Los Angeles. Sur le plan administratif, l’affaire suit son cours. Stone est mis en quarantaine: ses collègues reçoivent l’ordre de n’évoquer son cas – et ses allégations – avec personne.

Le 5 janvier 1988, Stone envoie une lettre au Président des Etats-Unis, pour solliciter son aide. Le 16 février, son supérieur immédiat rédige à son sujet un senior enlisted evaluation report( SEER), c’est-à-dire un dossier personnel destiné à aboutir à un relief for cause(éviction pour incapacité). Il ne sera plus jamais promu, et dans les 30 jours, il sera muté. Cette mutation, il le sait, l’enverra en Allemagne (où il n’a aucune envie d’aller). Stone s’adresse au DAIG (Department of the Army Inspector General), un colonel, en lui demandant de se renseigner sur son cas auprès des officiers et sous-officiers de son unité, le 4th ROTC de Roswell. Le DAIG lui répond qu’il lui appartient de décider auprès de qui il doit se renseigner.

Le 1er mars 1988, Stone appelle le Commandant de la 4eRégion du ROTC, pour l’avertir que son supérieur, à Roswell, a falsifié son SEER, en le datant du 16 octobre 1987. Dès lors, le cours des choses tend rapidement à s’inverser. Le général Standridge, qui mène cette enquête, établit que l’on a indûment tenté de contraindre le Sergent Stone à quitter l’armée. Stone est réinstallé dans ses fonctions. La décision devient effective le 6 juin 1988. Ce n’est pas tout: trois de ses supérieurs, qui avait tenté de le contraindre à démissionner, sont mutés. Stone reste affecté à son unité, à Roswell, jusqu’au 19 juin 1989, date à laquelle il doit être réaffecté outre-mer (en Allemagne, plus précisément). Avant son départ pour l’Allemagne, le 27 juin 1989, il est décoré de la Meritorious Service Medal. C’est la plus haute décoration qu’un militaire de carrière puisse recevoir en temps de paix. Clifford Stone a quitté l’armée, pour convenance personnelle, en janvier 1990.

J’ai longuement parlé avec Clifford Stone, un homme remarquablement aimable et consciencieux (il a fait preuve envers moi d’une grande patience). Il a su assumer sa propre curiosité et l’idée quel se faisait de la « liberté de l’information » avec un courage et une ténacité qui méritent tout notre respect. Ce n’est probablement pas l’avis d’organismes comme la NSA, la CIA, la DIA ou le Department air Force, qui doivent le considérer comme un des pires casse-pieds de l’époque contemporaine.

Son ouvrage, Let the evidence speak for itself, est d’une très grande richesse documentaire, mais il n’est pas de lecture facile. Il y a tant à approfondir, que ces 230 pages demandent beaucoup de temps pour être réellement comprises. Certains textes nécessitent presque une formation de juriste pour être appréciés à leur juste valeur. C’est de l’ufologie de haut niveau. Compliqué mais admirable!

A suivre… Joël Mesnard.

Missing Time sur D.947 (LDLN 305).

« Je ne sais pas ce qui m’est arrivé… » 

Par une nuit du début de l’été 1976, Claude Damman conduisait un petit camion (Mercedes 206D, à moteur diesel de 9 ch), dans le nord de la France. Il rentrait chez lui.

A la limite sud de Steenvoorde, il s’apprêtait à quitter la D 948 pour prendre, sur sa gauche, la D 947, en direction du sud. C’est alors qu’il distingua dans le ciel, en direction de l’ouest-sud-ouest, une lueur qui lui parut tout-à-fait anormale. Après le carrefour, il continua à observer cette lueur, sur sa droite. Cela se rapprochait légèrement, en descendant. Il chercha à comprendre, et pensa à la lueur des hauts-fourneaux. Mais ce n’était pas ça. Il voyait bien que ce n’était pas ça.

Il s’arrêta prés d’un moulin à vent, qui se trouve sur le côté droit de la route, et il regarda. « Au début, dit-il, quand ça se rapprochait, c’était une lumière aux bords flous, mais quand ça s’est arrêté, les bords étaient nets; ça éclairé le sol en-dessous, et le moulin… ça éclairait jusqu’au camion.

La chose, de couleur uniformément orange-rouge, se trouvait alors à 120 ou 150 mètres de lui, et son fond, plat, n’était peut-être qu’à dix mètres du sol. Claude Damman était descendu de son camion, et s’était approché, mais pas trop. La chose était immobile, derrière le moulin. Cela dura un certain temps…

Au bout d’un moment, il revint au camion, décidé à partir. Lorsqu’il tourna la clé de contact, le moteur refusa de démarrer. C’était la première fois que cela se produisait! D’habitude, ce camion partait au premier tour de clé…

Le camion ne voulant rien savoir, Claude Damman en descendit, pour retourner voir la chose. Mais c’est alors qu’elle s’éloigna, dans la direction d’où elle était venue, assez lentement, en montant légèrement. Il revint donc au camion, et actionna à nouveau le démarreur. Le moteur partit du premier coup.

Tout cela avait étonné Claude Damman, bien sûr, mais ce qui l’étonna plus encore, ce fut de lire l’heure à une pendule, en rentrant chez lui: Il était plus de 2h du matin. C’était incompréhensible. Il aurait dû être beaucoup moins tard que ça, compte tenu de l’heure à laquelle il était passé à Steenvoorde, du temps qu’il se souvenait d’avoir observé le phénomène, et du nombre de kilomètres qu’il lui restait à parcourir.

« Là, j’ai pas compris », nous dit-il. « Je sais pas… J’ai eu comme un trou… Ce qui m’a frappé, c’est l’heure qu’il était quand je suis rentré, et puis ce camion qui n’a pas démarré…Quand je suis reparti, j’ai été un moment encore tout drôle, avec mon camion… »

Il confia son aventure à sa femme, mais insista pour qu’elle n’en parle à personne. Et pendant treize ans, personne ne sut rien de cette histoire. Un hasard, un hasard qui s’appelle Paulette Daudel, nous a permis de recueillir ses souvenirs, en 1989. Lui qui n’avait rien dit pendant treize ans, nous raconta toute l’histoire, dans une ambiance parfaitement détendue. Il avait compris (merci, Paulette!) que nous ne nous moquerions pas de lui, et j’eus même l’impression qu’il était soulagé de pouvoir raconter son aventure.

Ce genre d’aventure, depuis quelques années, porte un nom: cela s’appelle un missing time, autrement dit un trou de mémoire, mais un trou de mémoire lié à une rencontre rapprochée. De ce phénomène, nous ne connaissons que les apparences. Sa vraie nature nous échappe totalement.

Retour sur le 05/11/1990 (LDLN 303)

Vous pouvez retrouver cette article dans la revue LDLN Numéro 303:

  Ce qui s’est produit ce soir-là, en France, entre 18 et 20 h, constitue un événement ufologique majeur, qui pourrait avoir des conséquences non négligeables. Les témoins se comptent milliers. Certes, bon nombre d’entre eux ont probablement observé la rentrée atmosphérique du 3e étage d’une fusée  »Proton »; toutefois, il est évident qu’une grande partie des observations se rapporte à tout autre chose qu’à l’engin soviétique. La répartition géographique des lieux, les directions d’observation, mais surtout les indications de tailles apparentes (gigantesques  dans bien des cas) et les descriptions d’énormes masses sombres, tout cela prouve abondamment que la fusée soviétique, contrairement à ce qu’ont claironné les média, ne suffit pas à expliquer « l’ovni du 5 novembre ». Il faut d’ailleurs ignorer bizarrement la réalité de cette soirée, pour parler au singulier de « l’ovni », comme si le même objet avait été vu, simultanément et sous des angles énormes, en Bretagne, dans le Loir-et-Cher et dans le Jura!

  La grande question que posent les événements de cette soirée, c’est cette étrange simultanéité entre un phénomène de rentrée atmosphérique et des manifestations d »authentiques ovnis ». Or, il y a plus de vingt ans que les ufologues ont noté ce genre de coïncidence. La première fois, c’était sans doute à la suite de la mémorable nuit du 17 au 18 juillet 1967 ( voir LDLN 295, pp. 35 à 37), et il semble bien que les événements du 21 décembre 1988 (LDLN 295, pp. 17 à 23 et 298, pp. 1 et 18 à 22) s’apparentent à ce type de phénomène.

  Au moment où certains se plaisent à dénigrer l’ufologie, il n’est peut-être pas inutile de souligner que, pour étudier les OVNI, on n’a encore rien trouvé de plus performant…que les ufologues!

Venons-en maintenant à quelques témoignages du 5 novembre. Neuf jours après l’événement, la documentation est déjà très abondante, et il nous faudra revenir plus longuement sur ce sujet dans le numéro 304. Remercions toutes les personnes qui ont déjà contribué à cette étude. Mme Gueudelot a déjà fait un gros travail d’enquête dans les Landes. Pierre Naigeon en a fait autant dans le Loiret, ainsi que M. Matzner dans la région de Belfort, Hervé Benvegnen en Suisse, M. Bellanger en Touraine, et tant d’autres encore qu’il n’est réellement pas possible de les citer tous. Au total, c’est une sacrée équipe qui est au travail. Merci encore à tous pour leur dévouement. Ce que vous faites, pendant que d’autres parlent est irremplaçable.

Neuilly-sur-Marne (93)    Vert-le Grand (91)    Nibelle (45)

Maisons-Alfort (94)      Huisseau-sur-Cosson (41)

Brétigny-sur-Orge (91)  Vert-Saint-Denis (77)

Joël Mesnard