LAS VEGAS, DÉCEMBRE 1991 (LDLN 310) Partie 1.

Répondant à l’aimable invitation de Wendelle Stevens, j’ai assisté, durant la deuxième semaine de décembre 1991, à un congrès international d’ufologie organisé à Las Vegas. Ce fut une expérience très intéressante, que je voudrais faire partager, autant que possible, aux lecteurs de LDLN.

Wendelle Stevens

Les courants ufologiques qui se sont exprimés là-bas se distinguent assez nettement de l’ufologie qui nous est familière. Je souhaite donc avant tout, dire deux mots de cette différence, pour dissiper tout risque de malentendu.

L’ufologie française (européenne, peut-être) est une ufologie prudente: ici, on craint avant tout de se tromper, d’aller trop loin. Il y a à cela des raisons bien ancrées dans notre mentalité: commettez une erreur de jugement, et on vous montrera du doigt pendant vingt-cinq ans. Résultat: nous vivons en alerte permanente, tendus, soupçonneux et crispés. Ce n’est pas le meilleur climat pour la réflexion.

Les américains (du moins, ceux que j’ai côtoyés pendant une semaine) voient les choses autrement. Ils n’ont ni notre frilosité, ni notre prudence. Ils foncent, sans trop se soucier de certains détails. Lorsqu’ils ont décidé de s’intéresser au problème OVNI, ils ne se demandent pas à chaque instant (comme nous avons tendance à le faire) si ce problème est digne de leur attention, et si leur réputation ne risque pas d’en souffrir. Ils ont  »de la suite dans les idées », et c’est un point très positif. Cette médaille à portant son revers: il leur arrive d’accepter sans sourciller des informations suspectes. Autant la mentalité européenne est exagérément soupçonneuse dans bien des circonstances , autant il paraît évident que certains ufologues (pas seulement des Américains, d’ailleurs) manquent parfois de prudence

Un problème qui nous concernera bientôt

Par moments, j’ai senti planer le parfum un peu âcre d’une ufologie a-critique, ou non- cri-tique. Il faut dire que les stands de l’exposition jouxtant la salle des conférences dégageaient une ambiance « nouvelle âge » assez particulière.

On y vendait (cher) des T-shirts spécialement décorés pour capter « les ondes bénéfiques », assurant punch et sérénité à qui les porte. Le concepteur d’une pyramide démontable, en tubes de cuivre, proposait d’essayer les vertus de son engin. On s’assoit sous la pyramide, et au bout de quelques instants, on se sent reposé. J’ai essayé: ça marche, mais à mon avis, le fauteuil y est pour quelque chose. Il y avait également une dame qui vendait des soul portraits, c’est-dire des portraits non pas de votre visage, mais de votre âme. L’âme, figurez vous, à l’aspect de taches roses et bleutées. C’est moins dur à faire qu’un portrait normal!

Ce ne sont que trois exemples, et il n’est pas nécessaire de développer davantage. Or, ce genre de stand côtoyait d’autres, qui représentaient une ufologie de bon aloi. Une telle juxtaposition ne gêne pas outre mesure les Américains (mais je ne serais pas étonné de voir le problème se poser bientôt chez nous, où les mentalités sont un peu différentes).

Un stand était tenu par la branche américaine d’une certaine secte bien de chez nous. Ses représentants (au demeurant fort sympathiques) étaient les seules personnes là-bas, qui parlaient la langue de Desproges et de Montesquieu (et pour cause: ils étaient tous, soit Français d’origine, soit Québécois). Le contact était donc difficilement évitable. Je vais vous faire un aveu: j’ai même dîné chez eux, un soir. N’ayez pas peur, le contact avec ces gens (incroyablement épanouis et heureux de vivre) est resté courtois, mais superficiel. Ils ont dû comprendre, dès les premiers instants, que je n’étais pas recrutante, et n’ont rien tenté. De mon côté, je me suis abstenu de trop leur parler d’ufologie, un domaine qui semble ne pas avoir grand sens pour eux: ils se soucient peu du 5 novembre et de toutes ces choses pesantes et géométriques.

Il est vrai qu’il ne faut pas accorder trop d’importance à ces stands, qui ne jouaient qu’un rôle accessoire. Ce qui comptait avant tout, c’était la qualité des conférences.

des contributions remarquables

Je suis reconnaissant à Wendelle Stevens, de m’avoir permis de rencontrer des gens comme le Dr James Harder, Clifford Stone, Paula et Ron Watson, Amaury Rivera, Wilson Sosa, Bob Oechsler, et quelques autres encore, sans oublier John Lear, à qui j’aurais volontiers posé des questions pendant six mois, si ç’avait été possible.

Pour des raisons purement pratiques, il m’est pas possible de rendre compte de la totalité des interventions. J’ai choisi d’approfondir certains sujets, ce qui m’a obligé à en négliger d’autres. Je regrette que le temps m’ait manqué pour recueillir toutes les informations qui étaient effectivement accessibles.

La majeure partie ds contributions, lors de ce congrès, relevaient d’une ufologie extrêmement « dure », comme vous pourrez le constater à la lecture du numéro 311 de LDLN (sur notre site, la seconde partie).

Ma propre intervention, selon le souhait des organisateur, a porté sur les cas d’abductions (enlèvements) en France. C’est un sujet (délicat) que nous évoquerons donc prochainement.

  1. Les organisateurs: Wendelle Stevens et Bob Brown

Wendelle Stevens est retraité de l’U.S. Air Force avec le grade de lieutenant-colonel. Il a derrière lui une longue carrière de pilote. A la fin de la seconde guerre mondiale, il a « fait » du P-51 et du P-47. Il a même pris part aux essais opérationnels des versions P-47M et P-47N. Il a ensuite piloté de nombreux types de chasseurs de l’USAF, pour terminer sa carrière sur cette machine assez monstrueuse qu’était le F-101 « Voodoo ».

Intéressé (le mot est faible) par le problème OVNI depuis la fin des années quarante, il s’est spécialisé dans un domaine délicat: les photos d’ovnis. il en possède une collection impressionnante, et dirige une affaire qui s’appelle UFO Photo Archives. Il est le conseiller technique de la luxueuse revue trimestrielle UFO journal of facts (P.O Box 17206. Tucson. az 85710, USA), dans laquelle on trouve, sur papier glacé, de surprenants clichés en couleurs. Il est également l’éditeur de nombreux livres qui sont principalement des récits de contactés, avec tout ce qu’ont peut s’attendre à trouver dans ce genre de littérature. Il faut une immense dose « d’ouverture d’esprit » (appelons cela ainsi), pour être convaincu, par exemple, par UFO contact from Planet Acart, d’Artur Berlet, traduit du portugais par Stevens lui-même.

Depuis quelques années, Wendelle Stevens s’est beaucoup intéressé au contacté suisse Edward « Billy » Meier, qui produit , à un rythme soutenu, de splendides clichés de soucoupes impeccablement cadrées sur fond de paysages alpins.

Ces soucoupes, aux formes très « adamiennes », sont les véhicules à bord desquels ses amis habitants des Pléiades viennent de temps à autre lui rendre visite !

(L’authenticité des clichés de Billy Meier a fortement mise en doute, et avec de sérieux arguments, par divers ufologues américains: le GSW de William Spaulding, Kal. K. Korff. puis Dennis Stacey et Bruce Maccabee. Notre ami Claude Maugé nous signale à ce sujet les références suivantes: Mufon UFO Journal n°154, de décembre 1980, 173, de juillet 1982, et 236, de décembre 1987.)

Bob Brown, l’autre organisateur du congrès, est l’auteur d’une cassette vidéo sortie un mois auparavant et intitulée UFO’s: A need to know (OVNI: Le besoin de savoir).

Réalisée avec le concours d’un professionnel de haut niveau, Ted Oliphant, cette cassette de 90 minutes est articulée autour de quatre thèmes: une interview de Linda Moulton Howe, qui fait depuis quelques années un travail de recherche considérable sur les cas de mutilation de bétail; une séquence consacrée au crash de Roswell; une autre qui fait le point sur une récente vague d’observations dans la région de Fyffe (Alabama); enfin une interview du très énigmatique (et quelque peu suspect) Bob Lazar, dont nous reparlerons dans LDLN 311 (et nous en deuxième partie, note du site web).

Il est certainement possible de se procurer cette cassette, en s’adressant à la société Vidéo City, à Oakland (Californie), mais attention ! Les cassettes américaines ne sont pas lisibles sur les magnétoscopes en service en France. L’adaptation à notre système est possible, mais il est très difficile de trouver un labo équipé pour ce travail.

2. des documents extraordinaires : l’ovni de Mexico

Pour qui s’intéresse plus aux preuves de la réalité des OVNI qu’à tout le reste, la contribution la plus remarquable à ce congrès fut certainement celle du Mexicain Jaime Mossan. Ce journaliste travaille depuis vingt ans pour la télévision mexicaine, et il a reçu un certain nombre de distinctions pour la qualité de sont travail.

En 1980, à Barcelone, il a reçu un prix pour le film qu’il avait réalisé sur le Monarque, un papillon migrateur qui, au cours de sa brève existence, parcours une distance de 5 000 km, du Canada jusqu’au Mexique. En 1982, on lui a décerné à Washington un prix pour le meilleur programme de télévision au monde sur les problèmes démographiques. Il a également reçu deux prix mexicains, en 1983 et 1987, ainsi qu’une distinction décernée par l’ONU pour ses réalisations sur les problèmes d’environnement. Il est membre de Programas de Investigacion, une organisation créée à Mexico en 1991 et qui a pour but de réaliser des enquêtes sur les problèmes d’environnement (particulièrement dramatiques au Mexique) et les problèmes sociaux et politiques.

Jaime Mossan nous a raconté ce qui s’est passé pendant l’éclipse de soleil du 11 juillet 1991, à Mexico. Cette éclipse vient au second rang, parmi celles de notre siècle, pour sa durée, avec 6 minutes et 54 secondes (contre 7 minutes 20 secondes pour la plus longue). C’est, de loin, la plus longue éclipse totale qui ait pu être observée d’une grande ville. Elle a duré de 13H22 à 13h28. Evidemment, à peu près tout le monde, à Mexico, avait le nez en l’air, et tous ceux qui était équipés pour filmer ou prendre des photos étaient bien décidés à ne pas manquer l’événement. Au moins dix personnes, dans différents quartiers de la ville, ont enregistré sur bande vidéo des images d’un ovni visible dans une direction autre que celle de l’éclipse. Il s’agissait d’un objet discoïde épais, apparemment métallique, visible sous un diamètre apparent un peu inférieur à celui de la pleine lune, en direction du sud de la ville. Il pourrait s’agir là d’une observation « historique », comparable par son importance à celle de Los Angeles, dans la nuit du 25 au 26 février 1942, ou au 5 novembre 1990 en France.

3. Le courage et la ténacité: Clifford Stone


Par un beau jour de l’été 1957, le jeune Clifford E. Stone, âgé de 7 ans, entend un bruit inhabituel, qui lui fait lever la tête. Il voit alors passer, à une cinquantaine de mètres de lui, un gros objet blanc, opaque, rond, entouré de deux anneaux tournant en sens inverses. Malgré son jeune âge, il est profondément marqué par cet incident, qui fait naître dans son esprit un grand élan de curiosité. En 1991, le même Clifford Stone publie un volumineux dossier (230 pages), bourré de documents officiels (pas tous faciles à interpréter, ni même à déchiffrer), intitulé UFO’s: Let the évidence speak for itself (OVNI: Que l’évidence parle d’elle-même). Cet ouvrage tend à démontrer que le gouvernement américain « n’a pas dit la vérité au public, au sujet des OVNI ». Stone se borne pas à constater cette pratique (bien délicate à apprécier correctement), alla condamne, et conclut par ces phrases: « Le gouvernement ne doit jamais mentir au peuple, pour quelque raison que ce soit, dans une démocratie qui est réellement pour et par le peuple. Les gens ont le droit de savoir la vérité, quelle qu’elle puisse être. »

Entre ces deux événements, que séparent trente-quatre années, Stone a vécu avec beaucoup d’obstination l’aventure que sa curiosité et sa conscience lui ont imposée. Etant donné qu’il était militaire de carrière, donc astreint à certaines obligations, cela ne s’est pas toujours passé sans heurts. Le 31 mai 1985, le sergent Clifford E. Stone est affecté au ROTC (Reserve Officers Training Corps) de Roswell (Nouveau Mexique), et chargé de tâches administratives. Il est alors âgé de 35 ans, et a déjà derrière lui une longue carrière dans l’armée américaine, carrière qui l’a mené dans de nombreux pays. Depuis plusieurs années, profitant des possibilités offertes par le Freedom of information Act (FOIA? 1974), il s’est efforcé d’obtenir de diverses agences gouvernementales le plus possible de documents relatifs aux OVNI. C’est une longue quête qui exige beaucoup de persévérance.

Le fait de se trouver à Roswell, avec les rumeurs attachées au nom de cette ville, renforce l’ardeur investigatrice de Stone. Fin 1986 et au début de l’année suivante, les choses commencent à se gâter. Depuis le 6 novembre 1986, il a entrepris une démarche par l’entremise du Sénateur Peter V. Domenico, auprès de la NSA ( Agence Nationale de Sécurité). Cette démarche vise principalement à obtenir confirmation de l’existence ou de la non-existence du projet Snowbird, bizarrement révélé à la communauté ufologique en 1985, par un document de provenance suspecte (et que Stone soupçonne d’être faux).

La NSA répond au Sénateur Domenici (qui joue le rôle d’intermédiaire entre Stone et l’agence) que cette demande met en jeu la sécurité de la nation. Que les choses soient bien claires: ce n’est pas le supposé projet Snowbird, qui met en jeu des considérations de sécurité nationale, c’est le fait que Stone ait tenté une démarche par l’intermédiaire d’un Sénateur.

Ce n’est pas une simple fin de non recevoir, c’est l’annonce d’un choc en retour. Stone est convoqué par un lieutenant-colonel qui lui rappel l’existence d’une circulaire interdisant au personnel toute initiative du genre de celle qu’il a prise. S’il recommence, il tombera sous le coup d’un certain article 15, et sera passible de non judicial punishment. C’est à dire qu’il passera en cour martiale. Aux Etats-Unis comme ailleurs, la justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique. Stone le sait. Va-t-il se montrer raisonnable?

Non. Il poursuit ses démarches auprès de la NSA, toujours par l’entremise du Sénateur Domenici. Parallèlement, il continue à demander, à l’U.S Air Force notamment, la communication de documents concernant diverses affaires: les observations de Téhéran (19 septembre 1976) et de Woodbridge (27 décembre 1980), une affaire de MIG-23 cubain abattu par un ovni, les projets (ou prétendus projets) Aquarius, Moon Dust et Blue Fly…

Si l’on en juge par la réaction à ces demandes, ces diverses questions semblent étrangement brûlantes. C’est d’autantnt plus surprenant qu’officiellement les ovnis continuent à « ne pas exister » et à « ne pas poser de problème à la défense des Etats-Unis ». Tout n’est pas d’une clarté limpide (surtout pour un lecteur français) parmi les documents reproduits dans Let the évidence speak for itself, mais certains passages sont très éloquents. C’est le cas d’une longue lettre (p.148) adressée par la NSA au Sénateur Domenici, le 30 septembre 987. Cette lettre dit clairement que les documents en possession de l’agence (NSA) dans lesquels apparaissent les termes « objets volants non identifiés » sont « classifiés » (c’est-à-dire: secrets), et que la FOIA ne permet pas la divulgation de tels documents. En d’autres termes: Tout est communicable, sauf ce qui ne peut être communiqué.

Stone a bien cherché les ennuis, il les trouve: le lieutenant-colonel qui l’a mis en garde lui arrange un rendez-vous avec un psychiatre (militaire, cela va sans dire) à Fort Bliss, au Texas. L’officier a clairement Stone dans le collimateur. Pourtant, il n’a pas dû prendre toutes les précautions qui s’imposaient, car le psychiatre signe un papier certifiant que la santé mentale de Stone est en tous points satisfaisante: il est simplement « stressé », en raison de relations difficiles avec sa hiérarchie.

Se sentant menacé (et il n’a peut-être pas tort…), Stone sollicite une entrevue avec un military lawyer (littéralement: un avocat militaire),qui se trouve également à Fort Bliss. Par téléphone, le 27 octobre 1987, l’avocat explique à Stone qu’il ne peut pas faire grand chose pour lui. Stone est affecté dans un bureau, au sous-sol, où il est seul et où il n’a rigoureusement rien à faire. Ce genre de « travail » n’est pas fatigant, c’est sûr, mais cela devient vite déprimant. On espère, évidemment, que Stone va craquer.

Il ne craque pas. Pire: il s’obstine. Il continue à envoyer des lettres, demandant la communication de documents concernant les OVNI, et il envoie des déclarations à divers journaux. Certains d’entre les publient, notamment le El Paso Times, le Roswell Daily Record, le Albuquerque Journal, et un journal de Los Angeles. Sur le plan administratif, l’affaire suit son cours. Stone est mis en quarantaine: ses collègues reçoivent l’ordre de n’évoquer son cas – et ses allégations – avec personne.

Le 5 janvier 1988, Stone envoie une lettre au Président des Etats-Unis, pour solliciter son aide. Le 16 février, son supérieur immédiat rédige à son sujet un senior enlisted evaluation report( SEER), c’est-à-dire un dossier personnel destiné à aboutir à un relief for cause(éviction pour incapacité). Il ne sera plus jamais promu, et dans les 30 jours, il sera muté. Cette mutation, il le sait, l’enverra en Allemagne (où il n’a aucune envie d’aller). Stone s’adresse au DAIG (Department of the Army Inspector General), un colonel, en lui demandant de se renseigner sur son cas auprès des officiers et sous-officiers de son unité, le 4th ROTC de Roswell. Le DAIG lui répond qu’il lui appartient de décider auprès de qui il doit se renseigner.

Le 1er mars 1988, Stone appelle le Commandant de la 4eRégion du ROTC, pour l’avertir que son supérieur, à Roswell, a falsifié son SEER, en le datant du 16 octobre 1987. Dès lors, le cours des choses tend rapidement à s’inverser. Le général Standridge, qui mène cette enquête, établit que l’on a indûment tenté de contraindre le Sergent Stone à quitter l’armée. Stone est réinstallé dans ses fonctions. La décision devient effective le 6 juin 1988. Ce n’est pas tout: trois de ses supérieurs, qui avait tenté de le contraindre à démissionner, sont mutés. Stone reste affecté à son unité, à Roswell, jusqu’au 19 juin 1989, date à laquelle il doit être réaffecté outre-mer (en Allemagne, plus précisément). Avant son départ pour l’Allemagne, le 27 juin 1989, il est décoré de la Meritorious Service Medal. C’est la plus haute décoration qu’un militaire de carrière puisse recevoir en temps de paix. Clifford Stone a quitté l’armée, pour convenance personnelle, en janvier 1990.

J’ai longuement parlé avec Clifford Stone, un homme remarquablement aimable et consciencieux (il a fait preuve envers moi d’une grande patience). Il a su assumer sa propre curiosité et l’idée quel se faisait de la « liberté de l’information » avec un courage et une ténacité qui méritent tout notre respect. Ce n’est probablement pas l’avis d’organismes comme la NSA, la CIA, la DIA ou le Department air Force, qui doivent le considérer comme un des pires casse-pieds de l’époque contemporaine.

Son ouvrage, Let the evidence speak for itself, est d’une très grande richesse documentaire, mais il n’est pas de lecture facile. Il y a tant à approfondir, que ces 230 pages demandent beaucoup de temps pour être réellement comprises. Certains textes nécessitent presque une formation de juriste pour être appréciés à leur juste valeur. C’est de l’ufologie de haut niveau. Compliqué mais admirable!

A suivre… Joël Mesnard.

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